Une toute nouvelle version des règlements de bridge voit le jour!
Les règlements modifiés du Bridge Duplicata 2017 entrent en vigueur le 25 septembre 2017 à l’ACBL.
Le texte qui suit résume les modifications apportées à la dernière version des règlements qui remonte à 2008. Il s’agit en fait de la traduction de la série d’articles préparée par le directeur national Matt Smith, pour la rubrique « Ruling the game » du magazine Bridge Bulletin (juillet à novembre 2017)… avec quelques ajouts pour des explications complémentaires.
Pour les joueurs, cela représente plus d’informations que ce à quoi on s’attarde en général. Il n’est toutefois pas superflu d’en prendre connaissance, car les changements affectent les décisions que les directeurs pourraient prendre à divers égards, notamment les déclarations hors-tour, le changement de déclaration, l’attribution d’une marque ajustée, et autres.
Les directeurs, pour la plupart, apprécieront la traduction de ce texte du Bridge Bulletin, auquel quelques ajouts ont été faits principalement au niveau d’une déclaration comparable, qui s’avère la référence de base à des changements importants.
La traduction a été faite par Louise Mascolo, avec la collaboration de Christian Chantigny. De plus, Christian a partagé généreusement des documents explicatifs sur l’application des règlements concernant le traitement d’annonces hors tour (Passe et Enchère), les enchères insuffisantes, et le concept de déclaration comparable.
En français: Code international de bridge 2017
En anglais:
American Contract Bridge League – Laws of Duplicate Bridge
(Règlements et Informations)
World Bridge Federation – 2017 Laws of Duplicate Bridge
(dont version surlignée pour les changements)
Les règlements modifiés du Bridge Duplicata 2017 entrent en vigueur le 25 septembre 2017 à l’ACBL. La responsabilité des révisions régulières des lois et règlements du bridge est sous la Fédération mondiale du bridge, où un comité d’experts est chargé d’en faire l’examen et la révision. Les règlements de 2017 ont été rédigés par ce comité, avec la contribution du Comité des lois de l’ACBL, et d’autres Organisations nationales de bridge, ainsi que des joueurs de bridge.
Cette dernière révision est la plus complète à ce jour. La tendance des révisions récentes s’est poursuivie. Certaines modifications visent à apporter plus de clarté au texte, d’autres pour donner aux directeurs plus de discrétion dans certaines situations afin d’obtenir des résultats plus équitables au lieu d’imposer des sanctions arbitraires qui conduisent souvent à des résultats aléatoires. En général, il n’y a que quelques changements majeurs par rapport à la dernière version qui date de 2008.
L’ACBL a indiqué qu’une liste des questions qui pourraient être fréquemment posées sera disponible sur son site.
Après environ deux décennies d’utilisation, la carte STOP souvent controversée sera retirée des boîtes d’enchères et dans les tournois ACBL, à partir du 1er janvier 2018. Au cours des réunions de juillet 2017 à Toronto, le conseil d’administration de l’ACBL a décidé d’éliminer la carte STOP pour les tournois sanctionnés. Le vote du Conseil suit une recommandation du Comité des lois pour mettre fin à l’utilisation de la carte STOP. On a soupesé le fait que d’une part des personnes utilisaient la carte STOP pour le bénéfice de leur propre partenariat plutôt que celui des adversaires, et que d’autre part des joueurs, en particulier les moins expérimentés, ne la comprennent pas. La conclusion du Comité était que les avantages de la carte STOP ne l’emportent pas sur les inconvénients de son abus.
Les clubs affiliés à l’ACBL ne sont pas tenus de retirer la carte STOP des boîtes d’enchères, mais ils sont encouragés à le faire. Ainsi, les joueurs prendront l’habitude de la marche à suivre après une enchère à saut, pour l’appliquer lorsqu’ils participeront à un tournoi au cours de la nouvelle année. Après une enchère à saut, le joueur qui suit DOIT faire une pause pour éviter de donner de l’information non autorisée à son partenaire. Un Passe rapide, tout comme un très long temps d’arrêt peut donner des informations non autorisées. Les joueurs devraient s’efforcer de maintenir un rythme égal tout au long des enchères.
Cet article a été modifié pour exiger que deux cartes adjacentes ne soient pas données à un même joueur. Les règlements continuent de recommander que les cartes soient distribuées dans le sens des aiguilles d’une montre (bien qu’il existe d’autres méthodes légales).
Cet article spécifie maintenant que l’étui DOIT rester placé dans la bonne orientation, au centre de la table, jusqu’à la fin du jeu de cet étui (article 7A). Ceci évite de replacer incorrectement les cartes dans l’étui.
L’article 7B donne maintenant le droit à un joueur de toucher les cartes d’un adversaire pendant ou après le jeu, avec la permission d’un adversaire ou du directeur. L’ancien article exigeait l’autorisation du directeur.
Note: Des préoccupations ont été exprimées quant à la difficulté de personnes avec d’importants problèmes de vision de bien voir les cartes. Évidemment, certains accommodements devraient toujours être faits pour les personnes qui ont ce type de problème. Si un joueur a besoin que l’étui soit déplacé sur le côté ou même hors de la table pour pouvoir voir les cartes, il devrait bien entendu être autorisé à le faire, pour autant qu’une attention particulière soit portée à la remise des cartes dans les étuis, dans la bonne orientation.
Cet article a été reformulé dans une tentative de plus grande clarté. En général, tout joueur, y compris le mort, peut tenter d’empêcher un joueur de commettre une infraction ou une irrégularité. Cependant, seuls les joueurs autres que le mort ont le droit d’attirer l’attention sur une irrégularité pendant le jeu.
Par contre, un principe important dans les règlements est qu’un article spécifique a préséance sur un article général. Ainsi, alors que le mort peut tenter de prévenir une irrégularité avant qu’elle ne se produise, il y a des situations spécifiques où le mort ne peut pas le faire. Par exemple, l’article 61B interdit au mort de demander à un défenseur s’il a fait une renonce pendant le déroulement du jeu. Aussi, lorsque le mort a regardé les cartes du déclarant ou d’un défenseur, renonçant ainsi à son droit de prévenir une irrégularité, alors l’article 43 lui interdit d’avertir le déclarant de quelle main poursuivre le jeu ou de lui demander s’il lui reste des cartes dans une couleur.
Puisque le droit d’attirer l’attention sur une irrégularité s’applique aux joueurs autres que le mort, le droit d’attirer l’attention peut être limité par un article plus spécifique. Un bon exemple serait l’article 65B, qui empêche le mort ou les défenseurs de souligner qu’une levée est placée incorrectement, après qu’une carte a été jouée à la levée suivante.
La méthode actuelle d’ajustement des marques après une infraction a été totalement retirée des règlements. Cette ancienne méthode attribuait « le résultat le plus favorable probable » pour la paire qui n’avait pas commis la faute, et le « résultat le plus défavorable probable » pour la paire qui avait commis la faute.
La nouvelle méthode pour l’attribution d’une marque ajustée se trouve dans le nouvel article 12C1 (b) : dans l’attribution d’une marque ajustée pour un étui, le directeur devrait essayer autant que possible d’identifier quel aurait été le résultat le plus probable si l’infraction n’avait pas été commise. Il est aussi possible de pondérer selon différents résultats probables.
Cet article a été réécrit pour lui donner plus de clarté. Il y a maintenant plus de situations où le directeur peut permettre de poursuivre le jeu d’un étui quand un joueur n’a pas le bon nombre de cartes, et que quelqu’un a vu une carte ou plus du jeu d’un autre joueur. Notons que cet article ne s’applique pas dans les situations où il manque une carte, situation couverte par l’article 14 qui demeure presque inchangé.
Cet article intègre maintenant des procédures sur la façon dont le directeur doit gérer les situations où un joueur fait une enchère avec des cartes d’un mauvais étui. Ces dispositions se trouvaient à l’article 17 (période des annonces), mais nombreux étaient ceux qui ne pensaient pas à consulter cet article. Le nouvel article permet de corriger la situation et de poursuivre le jeu normalement, même si l’adversaire de gauche annonce après que le joueur ayant la mauvaise main ait fait une enchère. Il serait toutefois trop tard pour rectifier si le partenaire du joueur avec les mauvaises cartes a fait une déclaration.
Un autre changement important à cet article concerne la procédure à adopter lorsqu’on découvre pendant les annonces qu’une paire n’est pas assise au bon endroit dans un mouvement par paires. Dans la version de 2008, le directeur devait arrêter les enchères, faire asseoir les paires aux bonnes places, et permettre un résultat sur la donne uniquement si la nouvelle déclaration correspondait à celle faite par la paire fautive. Dorénavant, en supposant qu’aucune des paires concernées n’ait déjà joué l’étui, le directeur laissera la mauvaise paire à la table où elle se trouve si les annonces sont commencées, et laissera le résultat inchangé pour les deux camps. Le directeur peut exiger que les deux paires jouent l’étui à la bonne table plus tard, et il devrait donner une moyenne-plus à la paire qui n’aurait pas la possibilité de jouer un étui à cause d’une paire assise à la mauvaise table.
Les règlements de 2008 indiquaient qu’il était « inapproprié de poser une question uniquement pour le bénéfice du partenaire (20G1) ». Des termes plus forts sont utilisés dans les nouveaux règlements, en stipulant qu’un joueur ne peut pas poser une question dans le seul but d’en faire bénéficier son partenaire. Ce changement de terminologie, souligné dans l’introduction au livre des règlements, implique que, ce faisant, ce joueur devrait recevoir une pénalité de procédure.
De plus, il y a le nouvel article 20G2 qui stipule qu’un joueur ne peut pas poser une question si son seul but est d’obtenir une réponse incorrecte d’un adversaire. Ainsi, il est tout à fait inapproprié pour un joueur au courant d’une situation de poser une question avec l’intention d’obtenir une réponse incorrecte qui donnera à un adversaire des informations non autorisées. En général, les règlements indiquent clairement que les joueurs ont le droit d’avoir des informations claires et complètes sur les méthodes des adversaires, mais en même temps une position ferme existe contre ceux qui pourraient abuser de ce principe à leur avantage.
Le contenu de l’ancien article 23 (Connaissance d’un éventuel dommage) a été transféré à l’article 72 – Principes généraux.
Cet article 23, totalement nouveau, représente ce qui est certainement le plus grand changement dans la version 2017. Les responsables de la révision visaient à adopter des solutions plus équitables à la suite d’irrégularités plutôt qu’imposer des sanctions arbitraires qui fausseraient indument le résultat d’un étui. C’est l’intention de cet article, qui élargit à d’autres articles l’idée qui a d’abord été abordée dans la version de 2008 concernant les enchères insuffisantes, dont le but premier était de permettre à un joueur de remplacer une déclaration illégale par une déclaration comparable, sans pénalité, pour autant que l’information provenant de la déclaration illégale n’accorde pas un avantage à la paire fautive.
Cet article s’applique maintenant à diverses situations de déclarations hors tour : Passe, Enchère, Contre et Surcontre, en plus des enchères insuffisantes. Une déclaration est comparable à la déclaration retirée :
- si elle a la même signification ou une signification similaire à la déclaration retirée,
- si elle correspond à un sous-ensemble des significations possibles de la déclaration retirée, ou
- si elle a le même but que la déclaration retirée (par exemple, une enchère interrogative ou de relais).
Donc, pour les déclarations hors tour qui avaient pour effet d’exclure le partenaire du joueur fautif jusqu’à la fin des annonces, le directeur pourrait, en vertu des nouveaux règlements, autoriser une substitution qui permet le déroulement normal des enchères. Le directeur devrait maintenant utiliser cette possibilité si la déclaration substituée a la même signification ou une signification très similaire à la déclaration retirée, ou s’il s’agit d’un « sous-ensemble » des significations de la déclaration retirée (ex. : Passe hors-tour au tour du partenaire de gager, corrigé plus tard par un Passe sur l’ouverture du partenaire au niveau de 1 dans une couleur), ou si elle remplit la même fonction que la déclaration retirée (ex. : une enchère de 2♣ Stayman sur l’ouverture à 2SA du partenaire et corrigée à 3♣, également Stayman).
Le directeur devra juger chaque situation. Plusieurs décisions seront plus difficiles à prendre qu’auparavant. C’est le prix à payer pour des règles destinées à être plus équitables et moins arbitraires. Gardons à l’esprit le principe de base derrière cette nouvelle disposition. S’il est évident que peu ou pas d’informations sont transmises au partenaire à la suite du retrait d’une déclaration et son remplacement par une autre, le directeur devrait permettre la poursuite des annonces sans pénalité dans les situations où ce nouvel article s’applique. Si le camp fautif devait bénéficier d’un remplacement par une déclaration comparable, le directeur devrait alors évaluer la situation et attribuer une marque ajustée. L’article 23C mentionne que : Si, après le remplacement par une déclaration comparable, le directeur estime à la fin du jeu que sans l’aide de l’infraction le résultat de la donne aurait pu être différent et que de ce fait le camp non fautif a subi un dommage, il attribuera une marque ajustée.
Notons qu’il n’y a pas de pénalité d’attaque si le directeur permet la substitution d’une déclaration comparable à la déclaration retirée.
Document explicatif de «Déclaration comparable», avec exemples. Cliquer ici.
Cet article a été reformulé quelque peu, mais sa raison d’être n’a pas changé. Le directeur peut autoriser un changement de déclaration sans pénalité tant que le partenaire du joueur fautif n’a pas annoncé, en autant que cette déclaration n’était pas intentionnelle au moment où elle a été faite, et qu’elle ne découlait pas d’un « manque de concentration quant à l’intention de la déclaration ».
Un joueur annonce 1♥ avec une main contenant deux cartes de ♥ et cinq cartes de ♠ et affirme que son intention était de gager 1♠. Le directeur devrait accepter l’affirmation du joueur et permettre le changement à 1♠. Il est probable que l’enchère de 1♥ soit le résultat d’une erreur mécanique lorsque ce joueur a pris son enchère dans la boîte, et non le résultat d’une confusion momentanée. À l’inverse, un joueur qui prétend qu’il avait l’intention d’annoncer 1♠ plutôt que 1♣ quand il a 5 cartes dans chacune des deux couleurs peut difficilement invoquer l’erreur mécanique. Les deux annonces sont suffisamment éloignées l’une de l’autre dans les boîtes d’enchères, de sorte qu’il est probable que le joueur pensait ouvrir 1♣ lorsqu’il a sorti son enchère. Il ne s’agit donc pas d’une erreur mécanique, mais plutôt d’une « perte de concentration quant à l’intention de l’enchère ».
Dans le même ordre d’idée, le directeur devrait maintenir le Passe dans la séquence 1♥ – Passe – 4♦ (Splinter) – Passe, suivi d’un Passe par l’ouvreur ; et ce même si celui-ci prétend qu’il avait l’intention de gager 4♥. Ce joueur n’a peut-être jamais eu l’intention de jouer 4♦, mais il peut avoir été confus par le niveau des annonces au point de penser : « Nous sommes assez haut comme ça, je passe ». Ce joueur a perdu sa concentration et son intention était de passer lorsqu’il a sorti le carton Passe. Ce n’était pas une erreur mécanique car il n’y a pas eu faux-pas de la main. C’était un moment de perte de concentration.
Notons que l’article 25A3 stipule que la façon dont un joueur se rend compte de son enchère fortuite est sans importance pour qu’un changement soit autorisé. On a supprimé dans le texte toutes les références à l’expression consacrée « sans pause pour réfléchir » parce que cette formulation détournait l’attention de l’intention véritable de la loi. Un joueur demande à son adversaire de gauche la signification d’une l’enchère faite à sa droite, ce qui permet au joueur concerné de constater avec surprise que l’annonce déposée n’est pas celle qu’il avait l’intention de faire au moment où il l’a faite. Le directeur peut permettre le changement; mais comme il a été mentionné précédemment, il doit s’assurer que cette annonce découle d’une erreur mécanique et non d’un manque de concentration.
Cet article a été révisé et simplifié. Il ne s’applique pas dans les cas où une déclaration comparable a été substituée ou qu’une enchère non intentionnelle a été changée (voir 25A3 précédent). Par contre, lorsqu’un joueur fautif retire une déclaration et ne la remplace pas par une déclaration comparable, puis qu’il devient un joueur de la défense, le déclarant peut, au premier tour d’attaquer du partenaire du joueur fautif (qui peut être l’entame) interdire au partenaire du joueur fautif qu’il attaque une des couleurs non spécifiées dans les annonces légales par le joueur fautif. Cette interdiction subsiste tant que le partenaire du joueur fautif conserve la main. (article 22B révisé)
Il n’existe plus de situations où le déclarant a l’option d’exiger l’entame d’une couleur spécifique. Par exemple, supposons qu’un joueur fasse une enchère insuffisante de 1♥ après une annonce de 1♠, et qu’il remplace cette enchère irrégulière par un Passe. Et supposons aussi qu’il n’annonce plus par la suite. Si le camp fautif se retrouve en défense, le déclarant peut alors choisir toute couleur au premier tour d’attaque du partenaire du joueur fautif et lui interdire d’attaquer cette couleur tant qu’il conservera la main. Par contre, si le joueur fautif a plus tard soutenu la couleur ♣ de son partenaire durant les annonces, cette couleur sera exclue des couleurs que le déclarant pourrait choisir. Notons que dans tous les cas où une déclaration est changée pour une autre déclaration qui n’est pas comparable, le partenaire du joueur fautif dispose d’informations non autorisées pendant le jeu de cet étui, ce qui peut restreindre ses choix légaux.
Le libellé de cet article a été modifié pour incorporer la notion de « déclaration comparable », plutôt que le libellé actuel « ayant la même signification ou une signification plus précise que l’enchère insuffisante ». Le libellé a également été changé en 27B1(a) pour permettre des rectifications sans pénalité aux enchères insuffisantes corrigées au plus bas niveau disponible, pour autant que les deux enchères spécifient la ou les mêmes couleurs (même si la couleur insuffisante annoncée est différente de l’enchère suffisante). Cette approche est la continuité de l’ensemble des règlements qui visent à en arriver à un résultat normal pour autant que la même information soit transmise par les deux annonces. Ainsi, dans la séquence 1SA – 2♠ (surenchère) – 2♦, si 2♦ se voulait un transfert à ♥, l’enchère insuffisante de 2♦ peut être corrigé à 3♥ naturel sans pénalité.
Toute déclaration hors tour peut être acceptée par l’adversaire de gauche de l’enchérisseur fautif. Si la déclaration est acceptée, la déclaration hors tour devient légale et les enchères se poursuivent sans autre pénalité. Une déclaration hors tour est automatiquement acceptée si l’adversaire de gauche de l’enchérisseur fautif fait une déclaration, et ce, même par inadvertance. Si cette déclaration hors tour est refusée, elle est annulée et les enchères reviennent au joueur dont c’était le tour de déclarer. Les situations sont gérées selon ce qui suit.
Le concept de la déclaration comparable expliqué précédemment à l’article 23 s’applique maintenant à ces articles. Il faut aussi noter que même lorsqu’une enchère, un Contre ou un Surcontre hors tour n’est pas remplacé par une déclaration comparable, le partenaire du joueur fautif n’est plus automatiquement forcé de passer pour la durée des annonces. Quand une déclaration comparable est substituée, le partenaire du joueur fautif peut maintenant annoncer.
Il faut garder l’article 23 à l’esprit pour tous les cas où une déclaration comparable est permise pour ces situations ou celle d’une enchère insuffisante. En effet, « si le directeur juge, à la fin du jeu, que sans l’aide obtenue par l’infraction, le résultat de l’étui aurait pu être différent, et que de ce fait le camp non fautif subit un dommage, il doit attribuer une marque ajustée ». Si, à la fin du jeu, il semble que quelque chose de particulier ait eu lieu après l’autorisation d’une déclaration comparable qui a donné un avantage au camp fautif, le directeur a toujours le droit de revoir la situation et d’attribuer une marque ajustée.
Informations plus détaillées sur le Passe hors tour (30), les enchères hors tour (31), les enchères insuffisantes (27), et les déclarations comparables (23). Cliquer ici.
Document explicatif de «Déclaration comparable», avec exemples. Cliquer ici.
Un défenseur ne doit pas montrer sa main au mort (43A3). Le mort ne peut pas regarder la main d’un défenseur, même s’il n’a pas cherché à le faire. Si le mort a enfreint cette restriction et qu’il est le premier à attirer l’attention sur une irrégularité du camp de la défense, le camp du déclarant conservera le résultat obtenu à la table et le camp de la défense recevra une marque ajustée s’il a été avantagé par l’irrégularité (43B3).
Parmi les options qui s’offrent au déclarant lorsqu’un défenseur attaque à la levée suivante avant que son partenaire ait joué à la levée en cours ou lorsqu’un défenseur joue hors-tour avant que son partenaire ait joué, le déclarant peut désormais choisir d’exiger que le partenaire du joueur fautif joue une carte d’une autre couleur spécifiée par le déclarant. Notons que cet article continue de ne pas s’appliquer dans les situations où l’action du partenaire est une revendication ou une concession de levées autres que celle en cours.
Une entame hors-tour à la 13è levée ne doit pas être acceptée, et doit être reprise (article 53A).
Un joueur peut indiquer qu’une carte est placée incorrectement, mais seulement jusqu’à ce que son camp attaque ou joue à la levée suivante. Le déclarant est maintenant lié par le même délai que les autres joueurs à la table (article 65).
Le déclarant ou un défenseur peut inspecter (mais pas exposer) sa dernière carte jouée jusqu’à ce que son camp attaque ou joue à la levée suivante. Auparavant, il était trop tard quand une carte avait été jouée par un camp ou l’autre (article 66).
Le changement d’importance dans cet article est que le jeu peut se poursuivre sans appeler le directeur, si les 2 camps (les 4 joueurs) sont d’accord. Auparavant, le jeu devait cesser dès qu’une réclamation ou une concession était faite. Si les joueurs acceptent de continuer à jouer, le résultat obtenu est maintenu. Le camp qui réclame ou qui concède reprend ses cartes et le jeu se poursuit. L’absence d’une réponse à une demande de poursuivre le jeu est considérée comme un acquiescement à jouer. S’il y a désaccord, le directeur est appelé. Lorsque le directeur est appelé, le jeu cesse et le directeur applique l’article 70, qui demeure inchangé.
L’alinéa E de cet article maintient le droit d’un joueur de tromper un adversaire par une enchère ou un jeu, pour autant que cette enchère ou ce jeu ne découle pas d’une entente avec son partenaire ou de leur expérience à jouer ensemble. Les joueurs peuvent délibérément déroger à leurs ententes de partenariat (en excluant certaines enchères psychiques interdites par la loi) pour essayer de tromper un adversaire. Par exemple, les joueurs peuvent délibérément jouer une carte trompeuse pour induire l’adversaire en erreur. Cependant, il est maintenant explicite dans cet article qu’il n’est pas légal que « cette tromperie soit accentuée par une hâte ou une hésitation inhabituelle ». Par exemple, il n’est pas légal de réfléchir longuement pour décider laquelle de deux basses cartes jouer dans le but de tromper un adversaire si le but de l’hésitation est de donner à cet adversaire l’impression raisonnable que vous envisagez de remporter la levée.
Cet article a été restructuré et les exemples ont été supprimés. Il est maintenant plus clair que l’absence de divulgation d’informations précises constitue une information erronée qui peut conduire à une marque ajustée. Les joueurs devraient toujours divulguer pleinement et librement les ententes de partenariat sur demande, mais ils doivent également comprendre qu’une réponse à une demande d’un adversaire avec des mots tels que « Je le considère comme » ou « je pense que cela signifie » est inapproprié. Si aucune entente n’existe, les joueurs devraient tout simplement le dire, et non pas chercher à deviner ce que signifie l’enchère. Autrement, cela peut donner une mauvaise information qui pourrait signifier une marque ajustée, en plus de fournir des informations non autorisées au partenaire qui pourraient également aboutir à un ajustement de marque.